Communiqué de presse joint du LSAP et de la délégation luxembourgeoise du Groupe S&D au PE
Le monde du travail est en permanente mutation et les salariés sont de plus en plus connectés en dehors de leurs heures de travail. La crise liée au Covid-19 a impacté cette évolution en favorisant le télétravail et en accélérant la numérisation. Dans ce contexte le député européen Marc Angel est intervenu en plénière du parlement européen sur le droit à la déconnexion.
Au cours des dix dernières années, la proportion de travailleurs en ligne n’a cessé de croître. Depuis la crise liée au Covid-19, plus d’un travailleur salarié sur trois est passé sous le régime du télétravail en Europe. Si la numérisation présente de nombreux avantages, les socialistes et démocrates au Parlement européen ont à cœur d’encadrer la numérisation afin qu’elle ne se fasse pas au détriment des droits des travailleurs.
C’est dans ce contexte que les socialistes et démocrates au Parlement européen ont au cours de cette législature comme priorité absolue l’inscription du droit à la déconnexion au titre de droit fondamental.
Dans son intervention du 20 janvier 2021 en plénière le député européen Marc Angel a rappelé que le droit à la déconnexion concerne tous les travailleurs, et non pas uniquement les salariés en télétravail. Il a souligné que même si la numérisation présente de nombreux avantages dans la vie d’un salarié, les études récentes démontrent que l’hyper-connexion peut également entrainer des effets non désirables en matière d’équilibre vie professionnelle-vie privée ou de bien-être au travail.
Pour Marc Angel il est inadmissible que de plus en plus de salariés voient leur temps de travail augmenter considérablement ; et ceci sans revenu supplémentaire, ni de temps de repos compensatoire.
« Je me réjouis de ce projet de résolution qui appelle à l’inclusion des partenaires sociaux dans le processus législatif à venir, mais surtout fixe les lignes directrices nécessaires à la création d’un droit à la déconnexion en Europe via une définition claire du droit à la déconnexion, l’information des travailleurs quant à leurs droits à la déconnexion, la fixation de nouvelles conditions de travail pour l’emploi en ligne et la protection des travailleurs contre le risque de représailles en cas d’indisponibilité en dehors des heures de travail », a expliqué le député.
Un droit à la déconnexion aussi au niveau national
« En tant que LSAP nous nous réjouissons de cette résolution prise au niveau européen et espérons qu’elle pourra aboutir à une harmonisation européenne relative à la création d’un droit à la déconnexion », souligne le président du groupe parlementaire du LSAP, Georges Engel.
Avec le développement des nouvelles technologies d’information et de communication, le monde du travail est en permanente mutation et les salariés sont de plus en plus connectés en dehors de leurs heures de travail, constate Georges Engel. Afin d’éviter de plus en plus de phénomènes de stress et de burn-out en matière de santé au travail, il est d’avis qu’il faudrait aussi légiférer au niveau national en matière de droit à la déconnexion. « L’intégration d’un droit à la déconnexion dans le Code du travail permettrait clairement de protéger les travailleurs et apporterait un équilibre entre le respect de la vie privée, la santé des salariés et le développement numérique », conclut Georges Engel.